FOCUS ON THE USER

FOCUS ON THE USER

Google+ nuit à l’internet
L’Europe a le pouvoir de changer la donne

Préface

Le référencement au niveau local est amélioré lorsque Google affiche des résultats “naturels” venant de tout le Net et non pas seulement de Google + au niveau local. Inspiré par les ingénieurs de Facebook et Twitter, nous avons créé un outil qui utilise le propre système de mesure de Google, il référence les résultats de la recherche "naturelle" pour déterminer quel contenu local doit apparaître dans l'encart occupé aujourd'hui par les résultats Google+ local.

Pourquoi est-ce important ? La Commission européenne est en train de décider si l’affichage de Google + (à la place de résultats plus pertinents) constitue ou non une violation de la réglementation de l’Union européenne en matière de concurrence. En prenant cette décision, la Commission européenne ne doit pas se focaliser sur la promotion des concurrents, mais penser à l’intérêt des consommateurs.

Nous avons construit unoutil afin de replacer l’intérêt du consommateur au centre de Google. Nous avons même essayé notre outils auprès de milliers d’utilisateurs pour constater que ces derniers préférent les résultats qui ne sont pas forcément présentées par Google +, mais s’intéressent surtout aux résultats les plus pertinents. Toutes les informations sur lesquelles s’appuie la vidéo ci-dessous proviennent de Google et des choix de référencement de ses algorithmes, qui s’appuient sur des résultats pondérés en fonction de la note moyenne et du nombre d’avis.

Nous offrons cet outil, Se focaliser sur l’Utilisateur – Local, comme un cadre potentiel afin d’assurer que le bien être du consommateur soit maximisé dans la décision que la Commission européenne prendra dans le cadre des abus de position dominante de Google.

 

 

Ce que les utilisateurs veulent

Lorsque les internautes utilisent Google pour trouver des commerces de proximité, ils font confiance aux notes et avis des consommateurs. Une étude récente a confirmé ce qui paraît assez évident : les commerces avec des notes moyennes élevées et beaucoup d’avis dans les résultats de Google reçoivent beaucoup plus de clics et de trafic que ceux qui ont des notes plus basses et moins d’avis.

Si vous faites une recherche sur Google aujourd’hui, la plus grande partie de la page qui n’est pas consacrée aux publicités est dédiée aux résultats fournis seulement par Google + Local. Ce soit disant “map pack” combine les notes et avis de Google + sans prendre en considération le reste du Net. Si la carte (une information objective) ne pose pas de problème, les avis et notes (informations subjectives), contenu fourni exclusivement par Google+, sont eux plus critiquables. L’enquête de la Commission européenne est à mettre en relation avec ce problème.

Est-il dans l’intérêt des consommateurs de se fier uniquement aux résultats fournis au niveau local par Google + uniquement plutôt que de se fier à l’ensemble du Net ?

Nous avons fait un test, c’est dans cette optique que nous avons créé un logiciel qui démontre qu’il est possible de produire un “map pack” fourni par la recherche organique de Google, plutôt que Google +. Il s’appelle “Se Focaliser sur l’Utilisateur – Local (ou Focus on the User – Local, FOTUL). Nous avons ensuite fait des simulations pour observer le comportement des utilisateurs face aux écrans de FOTUL en comparant avec les écrans affichant le contenu de Google +. Les uns après les autres, nos tests ont montré qu’en moyenne les utilisateurs préfèrent les “map packs” contenant des résultats “naturels”. La preuve en est que les clics dans le “map pack” ont augmenté de 23% en comparaison avec la version n’utilisant que le contenu de Google +.

Il est possible d’utiliser l'algorithme de choix de Google pour fournir des résultats de recherche au niveau local et c’est ce que les consommateurs préfèrent.

 

Ce que Google veut

Google + Local et la Commission européenne

Le droit européen de la concurrence n’a pas été créé pour punir les entreprises qui ont de larges parts de marché. Une entreprise qui gagne des consommateurs n’a rien de condamnable car cela pousse ses concurrents à offrir un service supérieur. Cependant cela devient illégal lorsqu’une entreprise utilise sa position dominante, “verticale”, pour pénétrer un marché différent tout en nuisant à l’intérêt des consommateurs en empêchant la concurrence de pénétrer le marché.

Fin 2010, la Commission chargée de la politique de la concurrence (DG-COMP) a annoncé ouvrir une enquête sur de potentiels abus relatifs aux lois de la concurrence par Google, en relation avec son moteur de recherche. Cette annonce a été suivie d’une enquête à huis clos de 3 ans sur les pratiques de Google qui est encore en cours aujourd’hui. Le 5 février 2014, le vice-président de la Commission, Joaquin Almunia, Commissaire à la concurrence, a annoncé son intention d’accepter une 3ème version de l’accord proposé par Google pour répondre à ces critiques.

L’accord proposé contenait le même principal défaut que les deux propositions précédentes : des liens ressemblant à des publicités seraient laissés à trois rivaux de telle façon qu’ils ne recevraient que très peu de cliques. Cependant, accepter cet accord aurait offert un blanc-seing à la politique agressive de Google + pour les recherches locales, conduisant à une situation dans laquelles les utilisateurs seraient trompées et n’auraient plus accès à l’ensemble des informations pertinentes contenues dans l’ensemble du World Wide Web. Heureusement, après avoir considéré les données empiriques qui montraient que l’accord proposé par Google ne saurait représenter une réponse sérieuse à donner au comportement de Google dans l’intérêt des consommateurs.

Alors que la Commissaire désignée Margarethe Vestager va probablement hériter du dossier , Se Focaliser sur l’Utilisateur est offert comme un cadre de réflexion constructif pour les décideurs politiques et bénéfique pour les consommateurs

Dans la bataille entre Google + et l’algorithme de recherche de Google, Google+ l’emporte.
Les consommateurs et les innovateurs européens sont perdants

Non seulement l’intérêt du consommateur est mis en péril par le manque de pertinence des résultats offerts par le moteurs de recherche [link], mais en plus le projet de Google nuit gravement aux consommateurs de façon indirecte à cause de son impact sur les startups et l’innovation. Beaucoup de startups comptent sur le trafic du principal fournisseur de données qu’est Google pour assurer leur visibilité et attirer les internautes. La façon dont les résultats sont présentés sur la première page des résultats de recherche (moins de 5% des utilisateurs cliquent au-delà de cette page) est un jeu à somme nulle tant que Google + est dominant sur cette page. L’ensemble des résultats de sites web tiers se battent pour les quelques places toujours moins nombreuses que l'algorithme de Google veut bien concéder. Malheureusement, les propositions d’accord avancées par Google jusqu’à aujourd’hui n’ont pas permis de fournir une réponse sérieuse à ces problèmes.

 

 

Téléchargement

Le code est open-source sur GitHub, de cette façon, chacun peut voir comment FOTUL fonctionne et l’améliorer.

Le fonctionnement de “Focus on the User”.

Aujourd’hui, lorsque vous recherchez des “hôtel Berlin”, Google.co.uk place un plan à droite de l’écran avec les emplacements des hôtels à Berlin. Cela a du sens mais plutôt que de connecter les marqueurs à HolidayCheck, un leader allemand dans le domaine des avis sur les hôtels, le plan est rattaché en programme dur au système de Google+. Cela ne permet certainement pas de produire le résultat le plus pertinent lorsque l’on sait que HollidayCheck est beaucoup mieux référencé que Google+ en terme de contenu, selon le propre classement de choix de Google. Vous pouvez faire le test vous-même. Lancez une recherche pour [hôtel Berlin (site:holidaycheck.de OU site:plus.google.fr]. Prenez seulement en compte les résultats de ces deux ensembles d’avis, il est possible de comparer le classement de recherche général de Google.

Les résultats sont saisissants : pour cette recherche, le moteur de recherche dans sa forme « classique » deGoogle pense que TripAdvisor a plus de 450 résultats plus pertinents que les résultats sélectionnés par Google+.

Focus on the User ne compare pas seulement HolidayCheck et Google+, il incorpore une douzaine d’autres sites de comparaison d’avis sur les commerces de proximité pour trouver les résultats les plus pertinents selon l'algorithme de choix de Google. Il prend, parmi les premiers résultats, les 7 plus évalués et mieux notés et remplace les données de Google+ par les informations sélectionnées par degré de pertinence par l’algorithme de recherche général de Google.

Pour plus d’informations, consultez notre FAQ, regardez la vidéo ou lisez le manifeste.

 

FAQ

FAQ

C’est la page de Google. Google ne devrait-il pas être capable de faire ce qu’il veut avec sa propre page ?

La plupart du temps, oui, mais pas dans le cas de figure où  Google agit de façon anti-compétitive en abusant de sa position dominante sur la recherche en ligne pour en faire profiter ses produits verticaux, privant ainsi les consommateurs de résultats pertinents, étouffant la concurrence et affaiblissant l’innovation. Les consommateurs ont besoin d’être capable d’accéder à des sources d’information concurrentes à travers l’ensemble du Web ; en détournant vers ses produits verticaux les résultats de ses recherches organiques, Google empêche tout cela.

Pourquoi cela est-il dommageable pour les utilisateurs ?

Les consommateurs ont aujourd’hui l’information qui aide au mieux Google, pas l’information qui aide au mieux les consommateurs.

Par exemple, quand un utilisateur recherche un pédiatre à Munich, Google met en avant un ensemble limité de résultats provenant de Google +. Malheureusement, ces résultats n’aident pas vraiment les consommateurs, même selon l’algorithme de Google. Nous pouvons tester cette hypothèse en modifiant la recherche en insistant sur le fait que Google ait à appliquer à Google + les mêmes critères que les sites concurrents comme Jameda.de : [pédiatre Munich Allemagne]. De l’avis même de Google, il n’y a pas de résultat pertinent provenant de Google + sur aucune des premières pages du résultat de recherche quand l’équilibre est rétabli entre les concurrents.

Nous avons longuement étudié l’impact sur les consommateurs. Durant des tests avec des simulations de recherches impliquant des milliers d’utilisateurs, nous avons comparé la réaction aux résultats anti-concurrentiels de Google contre ceux du modèle pro-concurrentiel permis par FOTUL. Nous en avons conclu une augmentation de 23% des cliques au sein de la boîte de réponse pour FOTUL.

Google a tous les outils à sa disposition pour créer la même expérience FOTUL pour le bénéfice des consommateurs, mais son plan actuel est de continuer à promouvoir des résultats moins pertinents par Google + qui ne bénéficient qu’à Google.

Et alors ? Est-ce que Google n’est pas en train de se tirer une balle dans le pied en fournissant aux utilisateurs une expérience peu satisfaisante. Est-ce que Google est-il réellement en situation de monopole si je peux si facilement utiliser Bing ou Yahoo à la place ? La concurrence n’est-elle pas à un clic de souris ?

En théorie c’est vrai, mais en pratique les « coûts »  du changement sont tels que les utilisateurs doivent modifier leur façon d’effectuer des recherches ou simplement abandonner. Les économistes comportementaux appellent cela « le biais du status quo » ou résistance au changement.

Google possède plus de 90% des parts de marché en Europe, sa position dominante n’est pas en question. Une telle domination a un effet important sur le conditionnement des utilisateurs et élève le « coût  »  (temps et efforts) requis pour changer et choisir un autre fournisseur. La plupart des gens qui ne trouvent pas sur Google ce qu’ils cherchent ne vont pas voir ailleurs, ils abandonnent tout simplement.

N’est-ce pas un problème qui va se corriger de lui-même ? Si c’est vrai que Google dégrade la qualité de ses résultats de recherche au détriment de l’intérêt du consommateur, est-ce que cela ne va pas pousser les gens à changer et utiliser d’autres moteurs de recherche ?

Utiliser un moteur de recherche peut sembler simple, mais gérer un moteur de recherche est une tâche très complexe qui comporte de nombreux paramètres susceptibles d’affecter le comportement de l’utilisateur. Une entreprise comme Google sait jusqu’à quel point elle peut dégrader la qualité de ses résultats, avant que les utilisateurs ne s’en aillent. Google a fait de la prédiction du comportement des utilisateurs un art, et connaît les manipulations de l’interface que l’utilisateur peut tolérer avant de changer pour un autre service.

J’ai lu que Google+ est sur le point de disparaître. Est-ce que c’est toujours d’actualité ?

Bien qu’il soit clair que Google a abandonné pour partie ses objectifs de construire un réseau social rival de Facebook, certains ont observé que Google+ avait pour but principal d’unifier un ensemble disparate de données utilisateur. A fortiori, Google continue à créer des produits à l’intention des commerces de proximité sous l’étiquette “Google+”.

Qui est à l’origine de cette démarche ?

Quelques ingénieurs de chez TripAdvisor et Yelp, en collaboration avec plusieurs associations de consommateurs ont construit cette « preuve de concept ». Le code est en open source sur GitHub pour que tout le monde puisse l’utiliser, l’étudier ou l’améliorer.

Pourquoi Yelp fait-il cela ?

Yelp croit que les utilisateurs sont la voix de l’innovation et de la croissance. Chez Yelp, on s’efforce de créer des produits qui donnent la possibilité aux utilisateurs de faire des choix informés. Cependant, il est dommageable pour le Net lorsque des entreprises comme Google ne fournissent pas aux utilisateurs le meilleur de ce qu’ils sont en droit d’attendre. Nous pensons que Google devrait revenir à ses fondamentaux et se concentrer de nouveau sur l’utilisateur, plutôt que d’utiliser sa position dominante sur les moteurs de recherche comme un outil marketing pour ses propres produits.

Que serait le meilleur des arrangements ou résultat possible ?

Un accord approprié serait un accord qui optimiserait le bien-être du consommateur et protègerait l’innovation, plutôt qu’un accord qui « apaiserait » les concurrents avec des liens sur lesquels peu cliqueront (soit le genre d’accord que Google a proposé jusqu’à aujourd’hui). La bonne nouvelle est qu’une telle solution est possible, simple et atteignable – en utilisant la recherche « classique » de Google pour montrer aux consommateurs les meilleurs résultats basés sur l’ensemble du Web et non pas seulement Google +.

Des ingénieurs à TripAdvisor et Yelp ont construit FOTUL durant leur temps libre. Ce site est le fruit d’un partenariat entre Jameda, HolidayCheck, TripAdvisor, et Yelp. Consumer Watchdog vient souligner l’importance de projet pour informer les consomateurs et les décideurs poltiques des pratiques de Google en matière de recherche en ligne.